Comment faire face à la ménopause précoce ?

Des témoignages sur la ménopause précoce par des femmes membres du groupe privé Marre de la Ménopause sur Facebook, et des abonnées de la chaîne Youtube m’ont amenée à réfléchir à la question, i.e. la ménopause entre 40 et 45 ans. Avant 40 ans, on l’appellerait ménopause prématurée. C’est un phénomène très pénible qui touche environ 1% des femmes.

Quels en sont les symptômes ? Les mêmes qu’à la ménopause. Voici, par exemple, un témoignage issu de la chaîne Youtube de Marre de la Ménopause : “… j’ai 39 ans et je suis déjà en ménopause [prématurée]… C’est très dur : bouffées de chaleur la nuit, prise de 10 kilos, malaise, migraines, douleurs articulaires, fatigue au point que je dors la journée. Je suis actuellement incapable de travailler. Vraiment ça me gâche la vie…”

La ménopause survient d’autant plus tôt que la femme est exposée au tabac, à la pollution, au stress, voire à la depression, et à une carence nutritionnelle notamment en vitamine B. 

Premier témoignage d’Annie, 40 ans

“Coucou les filles. Qui d’entre vous à des violentes migraines avec nausées et vomissements et variations de tension ? J’en deviens folle ! Comment les soulager ? Je suis fatiguée en permanence des sautes d’humour, des bouffées de chaleur, voire des malaises. Très souvent, je me réveille avec des migraines. C’est depuis la ménopause. Elle est précoce chez moi. Mon gynéco m’a dit que dans les précoces c’est plus dur. J’ai du arrêter le THS [traitement hormonal de substitution] à cause d’autres problèmes de santé. Je n’arrive pas à accepter ma ménopause précoce. C’est trop dur. Je me sens isolée différente des filles de mon âge.”

Où est la clé des migraines d’Annie, en ménopause précoce ?

Annie a reçu beaucoup de soutien des autres membres du groupe. Des suggestions pour soulager ses migraines. Ses vomissements. Mig priv. Des concoctions de grand-mère : huile de tournesol+huile essentielle de menthe poivrée +lavande aspic. Zomigoro…
 
Mais dans le témoignage d’Annie, il y avait ces 2 dernières phrases qui ont fait tilt chez moi. Elle n’acceptait pas sa ménopause. Elle était trop jeune et son corps se rebellait contre la précocité de son vieillissement. C’est dur de le dire, mais c’est la vérité. La ménopause marque le début d’une nouvelle vie, plus mature, moins jeune…
 
Je lui ai dit que la clé de son problème était là. Dans l’acceptation de son état. Qu’il fallait, avant toute chose, faire un travail sur soi. C’est dur, je sais. Mais il n’y a qu’en travaillant sur soi que l’on arrive à lâcher prise et accepter sa différence par rapport aux autres filles du même âge.

Les maux du corps sont des mots de l’esprit

Nous sommes toutes différentes. Ce n’est pas parce qu’on est en ménopause précoce qu’on est moins femme. Ce n’est pas un taux d’oestrogènes bas qui aurait raison de nous, non ? La vie n’est pas que ça, non ? Que des oestrogènes ?
 
Je l’ai orientée vers ma vidéo, inspirée de Michel Odoul et son livre “Dis-moi où tu as mal : Le Lexique. Plus de 300 pathologies ou traumatismes décodés”. Je parle justement des “maux du corps=mots de l’esprit”. Et pourquoi certaines femmes vivent très mal leur ménopause. Platon l’a bien dit il y déjà 24 siècles : “Les maux du corps sont des mots de l’âme. Ainsi on ne doit pas guérir le corps sans chercher à guérir l’âme.”
 

Deuxième témoignage d’Isabelle, 42 ans

“Je vais avoir 42 ans. Je suis mariée, j’ai 3 enfants. Depuis quelques mois, mes règles sont bizarres. Ça dure 3 jours, puis rien. Ça revient 2 jours plus tard… Aussi, depuis quelques mois, j’ai des bouffées de chaleur, toutes les heures, jour et nuit. Des sautes d’humeur. J’ai été sur le net et ce sont des symptômes de la pré-ménopause. Je ne suis pas aller voir mon gynéco. Parce que je n’ai que 42 ans, dans quelques jours. C’est jeune, non ? J’ai encore mes règles et ces symptômes me font peur car si ça continue où je vais ?
 
Isabelle se sentait complètement perdue. Au lieu de consulter son gynécologue, elle cherchait des informations sur le web et de l’aide dans un groupe privé de Facebook. Dans sa demande d’adhésion au groupe, elle me disait : “Je cherche un groupe pour etre conseillée. Je me sens jeune pour être ménopausée… Et vous, c’est le seul groupe que j’ai trouvé.”
 
Etre dans le groupe est très bien. On a une écoute attentive et bienveillante. Mais un groupe ne remplace pas le médecin. Il fallait absolument qu’Isabelle aille voir son gynécologue. Faire un bilan hormonal pour voir quel est le taux de ses oestrogènes, FSH, LH (voir la vidéo à ce sujet : Les oestrogènes : combien faut-il en avoir ?)

Pourquoi Isabelle a été aussi tôt en préménopause et donc en ménopause précoce ?

Même chose que Annie, sauf qu’elle ne l’avait pas exprimé. Je ne parle pas ici ni de raisons génétiques, ni de raisons médicales comme les traitements de cancer (chimiothérapie, radiothérapie) qui peuvent provoquer la ménopause précoce. Mais uniquement des raisons d’ordre émotionnel, choc, stress etc.
 
Pour moi, ça a été mon divorce, par exemple. Je l’ai vécu très mal. Ça a déclenché aussi ma ménopause plus tôt.
 
Etre ménopausée à 42 ans c’est jeune, c’est vrai. Mais si Isabelle avait vécu un stress ou quelque chose qui l’avait affecté émotionnellement, c’est possible que la ménopause ait démarré plus tôt.

Troisième témoignage d’Emilie, 39 ans

“Je suis très heureuse de faire partie de ce groupe afin que je puisse partager avec vous mes symptômes dues à une ménopause précoce ! J’ai 39 ans et depuis quelques mois (+-7) je ressentais certains symptômes tels que grosse fatigue, jambes lourdes, insomnies, sueurs nocturnes… J’ai consulté mon médecin traitant et j’ai demandé des vitamines en pensant que c’était une grosse fatigue hivernale… Mais les symptômes continuaient et ce qui m’as poussé à aller consulter ma gynécologue c’était mon absence de règles depuis 3 mois et mes douleurs au ventre comme quand j’ai mes règles. J’ai également pris du poids (5kg) sans rien changé à mon alimentation. J’ai fait une analyse de sang et appris que je fais une ménopause précoce… J’ai besoin d’avoir les avis de femmes qui vivent la même chose que moi car je n’ose pas trop en parler à mon entourage…” 

Pourquoi Emilie est-elle à 39 ans seulement en ménopause prématurée ?

Dans le cas d’Emilie, je suis tentée de penser qu’il s’agit d’un cas karmique. Pourquoi ? Parce que tout son vécu lié aux ovulations, aux menstruations et à la fécondité/stérilité porte la marque du karmique.
Ses règles ont été très douleureuses depuis le début, i.e. depuis ses 12 ans. Elle se disait à cette époque qu’elle aimerait ne plus les avoir. Pendant 10 ans elle prenait la pilule et quand elle a voulu avoir des enfants, elle a su qu’elle ne pourra pas être mère. Les fécondations in vitro n’ont pas réussi. Et à 39 ans, elle apprend qu’elle est en ménopause prématurée… Tout laisse penser que son destin dans cette vie terrestre ne sera pas liée à la maternité. La seule solution : lâcher prise.

Quatrième témoignage de Marie, 39 ans

“Je suis en insuffisance ovarienne et je me pose pleins de questions. Je cherche des remèdes pour améliorer mon état. Pour moi, ma ménopause s’est déclarée avant 40 ans. C est une très longue histoire… C’est très difficile d’accepter de vieillir et surtout quand les gens de ton âge ont encore leurs menstruations. Le vieillissement ne se définit pas seulement par notre niveau d œstrogènes, heureusement. C’est ce que me dit souvent ma mère car elle et sa sœur ont été ménopausées tôt et, à mon humble avis, elles ont moins vieilli que leur entourage féminin. Quand je les vois, ça me donne de l’espoir. Par contre, j’ai l’impression qu’à chaque fois que je suis sur le net il y a un article, une étude… sur les effets néfastes de la ménopause précoce. Ce qui m’intéresse maintenant que j’ai accepté le fait d être ménopausée, c’est de partager avec des personnes qui vivent la même chose que moi des astuces naturelles pour être en forme physiquement et psychologiquement.”

La sagesse de l’acceptation de la ménopause précoce

Dans ce dernier témoignage, je devine la naissance d’une sagesse… et d’une combativité. C’est un état d’esprit positif qui aidera Marie à sourire à sa vie et de la vivre pleinement, sans s’encombrer des regrets et de remords qui, de toute façon, ne nous mènent nulle part, non ?
Voilà la vidéo qui récapitule, à peu près, cet article (sauf le dernier témoignage de ménopause prématurée) :

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Commentaires

3 réponses à “Comment faire face à la ménopause précoce ?”

  1. Bonjour
    Ménopausée à 38 ans .Ca fair 4 ans..je me sentais depressive sans raison. Puis les bouffées de chaleur sont venues alors j’ai fait la prise de sang et ça a été confirmé. J’ai pleuré pendant 45 min au téléphone auprès d une amie médecin qui a su m’écouter car je ne me sentais plus comme une femme à part entière. Une gyneco m’a dit que ce n’etait pas une maladie, que claire chazal s en sortait très bien et qu elle faisait sa vie avec un plus jeune, que ça devenait de plus en plus courant.D’autres vous disent que comme vous avez des enfants ce n est pas grave. Heureusement en effet ! Bien sûr il y a plus grave.. mais ça peut quand même être pénible.
    Depuis quelques temps il m arrive d’avoir des nausées le soir..J’ai toujours des bouffées de chaleur.le jour la nuit
    .J’ai accepté mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur de vieillir plus vite..vue qui baisse, peau plus sèche, ..chute de cheveux..

    Ce n est pas facile quand même ..Je prends le gel et 1 cachet de progestérone et de la vitamine D tous les 3 mois.la vitamine D joue un rôle essentiel sur mon humeur . Pour les bouffées de chaleur C’est plus compliqué .
    Mais bon je fais avec , pas le choix. Quand J en ai marre j’en parle aux amies et ça repart..
    Courage à toutes..il paraît que les symptômes disparaissent avec le temps…

    1. Avatar de Albena Gadjanova
      Albena Gadjanova

      Ah, Valérie, ça me fait de la peine de te lire. Lâche prise et prend soin de toi.

  2. Je me dis que c’est une analyse masculine … pas convaincue. Mais comme toi je vais garder ça dans un coin à creuser. On ne sait jamais. En tout cas, merci de ta chaîne Youtube et de ton groupe. Perso, je m’active à faire en sorte que de ces désagréments découle une connaissance de moi profonde et puissante. L’urgence est grande car les symptômes sont forts et sans détour. Plus le temps de dire ça ira mieux demain. Je prends à bras le corps ma vie dans sa globalité.

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